On arrête pas de me demander comment ça va,
sans arriver à trouver les bons mots quand je réponds que ça ne va pas.
Et ça ne fait qu'alourdir ma peine. C'est horrible.
J'ai envie d'extirper tout le monde de ma vie.
Ou moi de celle de tout le monde. De m'étriper.
De ne plus exister.
Péter un câble.
Crier que personne n'est capable
de comprendre, encore moins de rassurer.
Que personne n'est capable
de donner de l'amour, d'aimer.
Tout simplement.
Et que je déteste le monde pour ça !
Alors que je sais qu'il n'y est pour rien, le monde.
Que ce serait décharger ma peine et ma colère,
à tort et à travers.
Que je suis la seule à pouvoir m'apporter les réponses auxquelles j'adhère.
Mais bordel j'y arrive pas ! Mes sanglots étaient cette nuit tous régis par ça.
Ce trou béant dans le ventre,
cocktail du manque d'amour et de la peur terrible face à l'incapacité des gens.
C'est horrible, ça me trucide l'estomac.
Alors je me renferme.
Je ne répond plus de rien, plus à personne.
Je reste à deux doigts de rompre avec la terre.
Parce qu'elle ne sera jamais apte à répondre à mes besoins, à me satisfaire.
Alors que je ne sais même pas les exprimer ces besoins ! Je sais juste être réfractaire.
Et même si cette voix d'enfant me hurle "regarde comme c'est légitime, regarde comme on est à terre !",
Ca ne fait qu'agrémenter ma haine. Envers les autres, puis envers moi-même.
22.07.2022.
Cris d’un soir de désespoir. Un soir où le cœur saigne, la tête explose. Un soir où j’aurai juste besoin de baume sur ces organes en sang, de réponses à ces pourquoi incessants.
Il y a 2 jours je ne comprenais pas pourquoi je pleurais toutes les larmes de mon corps après avoir été tétanisée face à un pigeon atroce sur le toit de ma voiture (que j'ai fini par voir valser sur la voie rapide après avoir réussi à prendre le volant). Mais en fait, c'est juste l'illustration pure de ces états d'âme. La peur extrême face à l'atrocité, la tristesse et la colère face au vécu, et la culpabilité face à l'action. P****n de pigeon, p*****ns d'émotions.
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